Vie douce à Chiang Mai

Chiang Mai… J’y retrouve le grand, l’unique, le magique Mouhsine, qui m’offre l’hospitalité une fois de plus à l’autre bout du monde et pour la première fois en Thaïlande où il vit et rayonne depuis 1 an et demi.

Avec le départ de France, j’ai vu le rythme de mes jours parisiens s’accélérer dans le chaos des cartons de vélo, d’au-revoir, de livres empruntés à la bibliothèque à finir avant le départ (au nombre des obsessions et challenges stupides?), de précieux fromages à manger, de malles à boucler et puis tout d’un coup coupure au montage! Cela faisait longtemps que je n’étais pas partie de France en avion, et je dois dire que ça me fait presque l’effet d’une téléportation et pour cause: un jour la joyeuse cacophonie à Paris, et le lendemain, les yeux piqués de sommeil dans un aéroport thaïlandais à monter mon vélo sous les regards curieux des autres voyageurs. Aéroports: lieux d’au-revoir, de retrouvailles, de rendez-vous avec la réalité. Ça y est on est arrivé, du moins physiquement…! Partir ou arriver à vélo est bien plus doux, on a le temps de l’adaptation..Ici j’oscille entre le sentiment de réveil en plein milieu d’un rêve ou du lapin qui tout d’un coup reste planté sur place, ébloui par la lumière des phares de voiture la nuit sur une route. Mais heureusement, car l’expérience n’est pas des plus plaisantes, il y a Mouhsine et ça, ça adoucit toutes les arrivées et remédie au moins partiellement aux plus méchants symptômes de décalage horaire!

La vie à Chiang Mai est douce. Est-ce l’effet Mouhsine? Sûrement mais pas seulement! Déjà lors de mon dernier passage en Thaïlande j’avais noté, au passage de frontière entre Cambodge et Thaïlande, ce petit quelque chose dans l’air qui fait qu’on se sent bien. C’était l’histoire de quelques kilomètres et pourtant même les nuages paraissaient plus beaux, le ciel plus bleu, le vert des arbres plus intense. Il m’aura fallu une petite semaine pour me remettre du décalage, mais une fois vraiment arrivée j’ai pris plaisir à me laisser couler dans le flot de la vie ici. On prend les routines qu’on aime avoir partout et on se les recréer dans d’autres lieux, avec quelques habitudes différentes: un peu moins de yoga mais beaucoup de temps consacré à l’apprentissage du massage thaï; moins de films mais plus de noix de coco fraîches dégustées le regard ailleurs; moins de cuisine et plus de découvertes culinaires dans la rue (trop de marchés de nuits, et gargotes en tous genre pour les lister)!


Tous les jours, je me balade à vélo souvent avec de la musique dans les oreilles. J’ai l’impression d’être partout et en même temps d’être nul-part. Je me découvre une vraie passion pour le massage thaï, à recevoir comme à donner! C’est agréable de laisser mes premières semaines se structurer autour de cet apprentissage qui demande concentration, énergie et dévouement. Je suis heureuse d’apprendre et de partager!

Etre ici donne aussi le temps de la réflexion: entre désirs et problème de Corona virus en Chine, je décide de changer mes plans: finalement je rejoindrai directement le Japon en avion après mon mois en Thaïlande. Je consacre donc pas mal de temps à penser à mon début de visa vacances-travail japonais et à un petit voyage à 2 roues en Thaïlande entre la fin de mes cours de massage et mon départ! Le tout premier voyage à vélo était en Inde dans les Western Ghats avec…Mouhsine. Re-partager un bout de route à vélo tous les 2 s’impose pour parfaire ce mois passé ensemble!